ARSENE PRAT

L’installation filmique Mobile Home propose de croiser peinture et cinéma. 

 

Cet espace immersif est composé de treize châssis-écrans, sur lesquels sont projetées des images prises dans le réel. La disposition des écrans définit des espaces rappelant le plan d’une maison. Les plans fixes dévoilent des paysages naturels ou urbains, comme vus depuis une fenêtre.

 

Quelle que soit sa place dans l’installation, le spectateur peut voir de multiples paysages et être ici et ailleurs, expérimenter le don d’ubiquité.

 

Des textes, tels des intertitres de films muets, projetés sur certains écrans, invitent le spectateur à une lecture possible des images. 

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Les tableaux-écrans telles des cloisons Shoji définissent un dedans et un dehors. Elles modulent l’espace, l’orchestrant entre apparition et disparation. Cette installation prend donc la forme d’un lieu où l’expérience de ce qui nous entoure se fait par l’attention portée sur le cadre où l’on dirige le regard. 

 

L’écran de cinéma devenu châssis, les plans fixes deviennent alors tableau. Cette proposition permet de renverser le processus cinématographique afin que le spectateur puisse, depuis sa position dans l’espace, ordonner les images-objets. Le spectateur reconstitue ainsi le montage par sa déambulation.